À en croire Pierre Jean Béranger qui lui consacra une chanson en 1837, le spectre diabolique du château des tuileries, portait un costume rouge écarlate comme le sang qu'il fit couler en son temps.
Bossu et louche, il avait le pied fourchu et le nez crochu, un serpent lui servait de cravate...
Il ne se manifestait jamais par hasard.
Croiser le petit homme rouge au visage diabolique où entendre son rire moqueur étaient les signes d'un mauvais présage pour les hotes du Palais Parisien.
Une légende de sang... Royal.
Sans doute, déformée au fil du temps, la légende du fantôme aux apparitions prophétiques prend son envol au XVIe siècle.
À l'époque, Catherine de Medecis alors Reine de France se lance dans un projet ambitieux, transformer les fabriques de tuiles du bord de seine en demeure royale.
Les habitants sont priés de quitter les lieux. Garde à ceux qui iront à l'encontre de la volonté de la Reine. Le peuple s'exécute sauf un homme, Jean-l'écorcheur, boucher désosseur de son état dans un abattoire situé à proximité.
Catherine de Medecis le fera assassiner.
L'histoire hésitante dira que Jean fut tué, car il colportait des rumeurs sur les dessins du pouvoir royal... Une autre version affirme que l'écorcheur aurait pu être, on ne sait par quel mystère, l'un des confidents de la Reine voire son homme de main et qu'elle n'aurait pas supporté sa trahison.
Une chose est sûre, Jean fut poignardé sans procés.
Dans son agonie, quelques minutes avant de mourir, il aurait juré de revenir pour se venger.
Voir toutes les news sur HOLAVEO