Mars, un mois sous le signe du combat et du renouveau

Alors que le mois de mars s’installe, il oscille entre la rudesse de l’hiver et les promesses du printemps. Mois de transition par excellence, il est à la fois celui de l’attente et du réveil, de l’instabilité et du renouveau. Chargé de symbolisme, il s’accompagne également de nombreuses superstitions qui, à travers les âges, ont façonné notre rapport à ce dernier mois hivernal.

Dans le calendrier romain, Martius (mars) était le premier mois de l’année. Dédié à Mars, dieu de la guerre et père mythique de Rome, il marquait la reprise des campagnes militaires après la trêve hivernale. C’est ainsi que mars est devenu un symbole de force, de conquête et d’action.

Mais derrière son héritage guerrier, mars est aussi le mois où la nature commence à s’éveiller. Le 20 ou 21 mars, l’équinoxe de printemps marque l’équilibre entre le jour et la nuit, annonçant un basculement vers la lumière. C’est une période de renouveau, où les anciens peuples célébraient le retour de la fertilité et des moissons à venir.

Dans la tradition celtique, Imbolc, célébré en février, préparait cette transition, mais c’est véritablement en mars que les premières germinations faisaient naître l’espoir. Les Grecs associaient d’ailleurs ce mois à Déméter, déesse de l’agriculture, et au retour de sa fille Perséphone des Enfers, signifiant la fin de la saison froide.

Un mois instable : entre vents et caprices du ciel

Mars est aussi un mois imprévisible. « En mars, vent et giboulées font naître avril en beauté », dit un proverbe français. Les fameuses giboulées de mars, ces brusques alternances de soleil, pluie et neige, renforcent l’idée d’un mois instable, entre fin et recommencement.

Cette incertitude météorologique a inspiré de nombreuses croyances. En Europe, on disait autrefois que se couper les cheveux en mars portait malheur, car les vents capricieux risquaient de les affaiblir et d’attirer la maladie. Dans certaines régions, on évitait même de commencer un voyage important tant que l’équinoxe n’avait pas eu lieu, par crainte que les forces naturelles ne soient encore trop agitées.

Les superstitions de mars : un mois à double visage

Mars, avec son énergie contrastée, a souvent été perçu comme un mois à double tranchant, porteur de chance et de malheur à la fois.

Les « Ides de Mars » : un jour maudit
L’une des superstitions les plus célèbres liées à ce mois concerne les Ides de Mars (15 mars), jour où Jules César fut assassiné en 44 av. J.-C. L’historien Suétone raconte que César aurait été averti par un devin de se méfier de cette date fatidique. Depuis, elle est restée synonyme de trahison et de danger imminent.

Mariages en mars : un mauvais présage
Dans plusieurs cultures, se marier en mars était déconseillé. En Italie, un vieux dicton dit : « Sposa marzolina, presto vedovina » (« Mariée en mars, veuve trop tôt »). Cette croyance provient probablement de l’instabilité du mois, associée à un destin incertain.

Le mois des âmes errantes ?
Dans certaines traditions européennes, mars était aussi vu comme un moment où les âmes des défunts étaient plus agitées. Peut-être en raison des vents tourbillonnants et des nuits encore longues, on pensait que c’était une période où les esprits pouvaient se manifester plus facilement.

Mars : un mois pour s’affirmer et se transformer

Superstitions mises à part, mars reste avant tout un mois de transition. Il nous invite à sortir doucement de notre torpeur hivernale et à poser les bases des mois à venir. À l’image des bourgeons qui commencent à percer sous le givre, il nous pousse à oser, agir et préparer le renouveau.

Alors, plutôt que de craindre ses caprices, pourquoi ne pas l’accueillir comme une opportunité ? Que ce soit pour prendre une nouvelle direction, laisser derrière soi ce qui n’a plus lieu d’être ou simplement observer les premiers signes du printemps, mars nous rappelle que chaque fin annonce un commencement.

Et vous, que ferez-vous de ce mois aux multiples visages ?

Découvrez vos prédictions de mars en direct sur SELECTVOYANCE.COM