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Aux origines du spectre : le premier fantôme de l’Histoire

24-04-2025

L’histoire du plus ancien fantôme jamais identifié remonte à la civilisation babylonienne, il y a environ 3 500 ans. C’est sur une tablette d’argile aujourd’hui conservée au British Museum que l’on trouve la plus ancienne représentation connue d’un esprit errant. 

Récemment déchiffrée par le docteur Irving Finkel, cette tablette révèle le dessin d’un être spectral : un homme barbu, les bras tendus, guidant une femme aux pieds entravés. Au revers, des incantations rédigées en écriture cunéiforme détaillent le rituel permettant de libérer l’âme tourmentée de la défunte, afin qu’elle puisse enfin gagner l’au-delà en paix.

Dans la pensée religieuse babylonienne, les morts étaient susceptibles de revenir hanter les vivants si les rites funéraires n’avaient pas été dûment accomplis. 

Le fantôme était alors perçu comme une âme en peine, bloquée dans le monde terrestre, implorant délivrance à travers prières et cérémonies. Si cette idée de revenant traverse de nombreux textes antiques, jamais auparavant une telle figuration n’avait été tracée avec autant de clarté.

Cette tablette constitue ainsi la plus ancienne trace tangible d’une croyance qui traverse les âges et les cultures : celle selon laquelle les morts peuvent revenir parmi les vivants — invisibles ou perceptibles — pour réclamer justice, consolation ou repos. 

D’autres civilisations, plus tard, évoqueront des esprits errants : de l’Hadès d’Homère aux récits romains de maisons hantées. Mais c’est à Babylone que l’histoire du fantôme trouve son origine matérielle, gravée dans la pierre, témoignage fascinant de l’éternelle interrogation humaine sur l’au-delà et l’invisible.

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